Charlotte Denamur • Rosées bleues (détail), 2019

Photo : Blaise Adilon © Adagp, Paris, 2021




Charlotte Denamur cherche et manipule les matières textiles avant de peindre. Leurs motifs, leurs factures, leurs formats, leurs contours et déchirures, viennent former un fond sur lequel l’artiste ajoute de la matière picturale, le mélange de couleurs venant former une palette géante, parfois à même le sol. Les états de matière (opaque, brillant, mat, liquide), l’évaporation, l’empreinte sont des éléments avec lesquelles l’artiste joue. Les grands formats sont renversés, découpés, le recto devient parfois le verso, la peinture devient une peau manipulable, à partir de laquelle apparaissent les visages ou paysages.

Charlotte Denamur (née à Paris en 1988) est une artiste peintre française diplômée en 2016 de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon. Résidente en 2017 à Moly-Sabata, elle expose ensuite à la Galerie Tator, à la Galerie B+ à Lyon et à la Galerie Houg à Paris. L’artiste a participé à l’exposition collective hors les murs de Moly-Sabata à Marseille en août 2020, à la Biennale de Lyon en 2019, ainsi qu’à la galerie de l’Institut Français de Slovaquie à Bratislava. Elle est lauréate du prix de la Jeune Création Auvergne-Rhône-Alpes. Le Musée des Tissus de Lyon fait l’acquisition de Rosées Bleues pour sa collection en 2020. Après avoir développé une intense pratique d’atelier à l’Adéra en banlieue lyonnaise, l’artiste travaille à la Cité Internationale des Arts où elle est résidente depuis septembre 2020. Au printemps 2021, Charlotte expose dans le Parc de la Villette à Paris, puis à la galerie Dorossy Salon de Séoul et l’été prochain à Stuttgart dans la galerie Reihnard Hauff.


L’image présentée pour À ciel ouvertest une photographie de l’œuvre Rosées bleues, présentée à l’IAC de Villeurbanne en 2019 lors de la Biennale de Lyon. Charlotte Denamur installe une toile bleue suspendue occupant tout l’espace de la salle. Peuplée de corps flottants, de textures et de pigments qui se superposent, Rosées bleues baigne les visiteurs·euses dans un halo de lumière bleu qui rappelle les fonds marins. Le visiteur·euse devient un être immergé sous la surface qu’il pourrait frôler parfois. Dans les rues de Lyon, l’expérience physique de la couleur dans l’espace devient picturale, et absorbe le.a promeneur·euse dans un tête-à-tête sensoriel.
 

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