Les œuvres sur papier comme les installations
sculpturales de Lisa Duroux semblent être dans un état transitoire, figées en
plein mouvement. En apparence inachevées, les sculptures oscillent entre une
articulation poétique de l’espace et des paysages abstraits. L’un des motifs
centraux de son travail, inspiré par l’architecture utopique (Paul Hausermann,
Yona Friedman), est l’interaction entre le corps et son absence. Il s’agit
d’une recherche autour de l’articulation, des ligaments, des mécanismes et de l’artificiel.
Dans des recherches récentes, en utilisant des matériaux de récupération
combinés à des formes spécifiques modelées en céramique, l’artiste travaille un
corps disloqué, androgyne, désarticulé, dur et doux à la fois.
Lisa Duroux (née à Dijon en 1981) a étudié à
l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon. Parallèlement à ses
recherches en art, l’artiste développe une pratique de la musique (batterie et
voix au sein des groupes Réveille, Alligator, Astroballe, Shrouded and the
Dinner, La marmelade et Les Inveftigations Phoniques). Son travail a été exposé
à Moly Sabata, Sablons, au centre d’art Le Manoir, Mouthier-Haute-Pierre, à la
galerie Tator à Lyon en 2021. Elle travaille au sein des Ateliers V-A-V à
Villeurbanne. Elle est actuellement en résidence au laboratoire de création du
macLYON.