Jean-Julien Ney

(Mode sans échec), 2021  




Jean-Julien Ney met en scène un travail patient de déconstruction des technologies modernes plus ou moins obsolètes (allant de la photographie argentique à la caméra, en passant par la sténotype) pour ensuite les réassembler d’une nouvelle manière. Sa sensibilité pour le déploiement d’objets dans l’espace se retrouve dans ses expositions, où se succèdent différents plans qui ménagent des points de vue mêlant le dedans et le dehors. « Je m’intéresse aux outils de constructions de l’image et à ses dispositifs pour ses capacités de mise à distance, de différer la matière par l’image. » Dès lors, il se tourne également vers les technologies analogiques et virtuelles, dont il met à nu les machines et les langages codés qui interfèrent avec le réel. Ses installations hybrides, entre sculpture et image-objet, suggèrent des systèmes sans montrer leurs mécanismes internes. 

Jean-Julien Ney a étudié la scénographie au Pavillon Bosio de Monaco avant de sortir diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Lyon. Son travail a été présenté lors d’expositions à l’École d’art de Boulogne sur Mer et à l’École d’art de Calais et au Circa Art Actuel à Montréal. Son travail est actuellement exposé au Frac Grand Large - Hauts de France.


(Mode sans échec) est la représentation splittée d’une pellicule Kodak. Chaque face de l’objet est scannée en 3D puis isolée, découpée, et enfin réassemblée sur un même plan pour former des îles regroupées en archipels fictionnels. Complétant réciproquement leurs séquençages, l’artiste et sa machine travaillent ensemble à analyser, à tracer et à reproduire la surface des objets, jusqu’à obtenir une sorte de patron déplié du volume.


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