amÉlie blanc

Transpositions, 2011-2021




Les notions d’observation et d’accumulation irriguent le processus de travail d’Amélie Blanc. Ayant principalement recours au médium photographique, l’artiste convoque souvent des matériaux aux propriétés lumineuses comme le verre, le miroir ou encore l’écran. C’est la recherche incessante de lumière, qu’elle soit traversante, incidente, réfléchissante, qui motive sa pratique. L’artiste construit, avec beaucoup de sensibilité, une imbrication ingénieuse d’espaces réels, représentatifs et conceptuels. Elle donne à voir, dans chacune de ses images, dans leur mise en dialogue et dans leur dispositif d’ensemble, un équilibre entre la matérialité des choses et l’évanescence et la fugacité des perceptions.

En 2010, Amélie Blanc (née à Hyères en 1989) obtient une Licence en LEA anglais-chinois à l’université Jean-Moulin Lyon3. Après une initiation à l’histoire du cinéma et à la pratique photographique à l’Université de Greensboro, elle effectue un Master2 Cinéma & Audiovisuel à l’Université Lyon2, avant de partir à Taiwan pour enseigner le français à l’Université de Zhongli. Entre 2014 et 2017, elle étudie à l’École nationale supérieure de la photographie de Arles dont elle est aujourd’hui diplômée. Au cours de sa formation, elle expose à La Barak (Montpellier, 2016), Espace pour l’art (Arles, 2017), à la Villa Méditerranéenne (Marseille, 2017) et Agnès b. (Paris, 2017). Elle a récemment fait partie des résidents sélectionnés pour La Recherche de l’Art à l’IRSD de Toulouse (INSERM, 2018) et La Factatory à Lyon (Galerie Tator, 2020).

Amélie Blanc débute la série Transpositions en 2011. Photographiés à de multiples reprises, les espaces intimes pris en photo par l’artiste évoluent sans cesse : la variation de point de vue, le changement de saison et d’heure rendent les prises de vue uniques, à chaque fois différentes. Le jeu de reflets et de cadrage provoque un trouble visuel et donne à voir un espace onirique qui existe - si ce n’est physiquement - par une perception mentale. Ce qui est devant est derrière, les plantes vertes du salon se mêlent à l’herbe du jardin, les frontières entre intérieur et extérieur sont poreuses.  
 

http://amelieblanc.fr/