Amélie lengrand & Met’épur (veolia)

H²O, 2025


© DR; Amélie Lengrand


L’artiste:

Amélie Lengrand est architecte scénographe et artiste plasticienne. Diplômée en architecture, elle développe un travail pluriel mêlant peinture, sculpture, tressage, porcelaine et textile, à travers lequel elle explore les notions de décor, de rêve et de réalité multiple. Co-fondatrice de l’Atelier Laps (2007–2022), elle a collaboré avec Hermès, la piscine Molitor, le Musée du Quai Branly et la marque Olistic. Ses œuvres – peintures-paysages, installations suspendues, objets tressés ou lustres en papier – dialoguent avec les lieux et les matériaux pour révéler des univers sensibles, oniriques et modulaires. Elle vit et travaille à Paris.

L’entreprise:

Située à Saint-Fons, dans la Métropole de Lyon, la station MET’Epur est l’une des plus grandes stations d’épuration de France. Elle traite les eaux usées des foyers de la rive gauche du Rhône, soit l’équivalent d’environ un million d’habitants. En 2024, la Métropole de Lyon a confié à Veolia un contrat de modernisation et de gestion pour transformer cette station en un site exemplaire en matière de performance environnementale.

L’histoire de Veolia commence en 1853 à Lyon dans la distribution de l’eau. Aujourd’hui, le groupe Veolia est une entreprise mondiale spécialisée dans la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie ayant pour ambition de devenir l’entreprise de référence de la transformation écologique. Présent sur les cinq continents, le groupe emploie près de 218 000 collaborateurs et développe des solutions concrètes pour préserver, renouveler et mieux gérer les ressources naturelles.

Le projet:

Amélie Lengrand s’intéresse au cycle de l’eau et à ses processus de transformation. Sa sculpture, composée de disques de verre et polymiroir portés par des tubes métalliques, évoque les différentes étapes de filtration de l’eau à la station d’épuration – de l’eau saturée en matières jusqu’à son retour, une fois purifiée, dans le Rhône.

La forme reprend à la fois la structure moléculaire de l’eau et l’architecture des bassins de décantation, créant un lien entre échelle microscopique et infrastructure urbaine. Du bas vers le haut, le verre devient de plus en plus clair, comme les couleurs de l’eau qui traverse la station d’épuration. Le dispositif joue avec les transparences, les reflets et les variations de densité de couleurs. Les disques sombres du bas symbolisent les bassins chargés de bactéries et de débris, tandis que le verre transparent du sommet représente l'eau à l'état pur, révélée après filtration.

Dans une démarche circulaire et engagée, l'artiste a fait appel à la géoverrière Lucile Viaud – spécialiste de la formulation de verres à partir de coproduits et ressources locales – pour composer son oeuvre à partir des différents géoverres de l’atelier ainsi que pour produire sur-mesure le disque le plus pur de la sculpture à partir de matières issues de la station d'épuration de Saint-Fons, donnant ainsi une nouvelle vie à ces matériaux. Les autres couleurs de disques sont quant à elles issues d’autres géoverres.

Dans une démarche circulaire et engagée, l’artiste a collaboré avec la géo-verrière Lucile Viaud — spécialiste de la formulation de verres à partir de coproduits et ressources locales — pour réaliser l’ensemble des disques de la sculpture en géoverre. Le disque le plus pur a été spécialement conçu à partir de matières issues de la station d’épuration de Saint-Fons, donnant ainsi une nouvelle vie à ces matériaux.

 
+ d’infos: 

amelielengrand.com
veolia.com

atelierlucileviaud.com